Les footballeurs, les rugbymans, les athlètes des Jeux Olympiques, les Anciens Combattants, les écoliers... Qu'ont-ils en commun ? Ils chantent tous régulièrement la Marseillaise ! Et vous, connaissez-vous son histoire ?
En 1792, le roi d'Autriche déclare la guerre à la France. Un officier français, du nom de Rouget de Lisle, en poste à Strasbourg compose alors le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Le 10 août 1792, en pleine insurrection des Tuileries, ce chant est adopté par les fédérés de Marseille.
Puis, repris par la suite avec un tel succès qu'il devient chant national le 14 juillet 1795.
La Marseillaise est interdite sous l'Empire et la Restauration, puis à nouveau chantée lors de la révolution de 1830.
Le compositeur Berlioz en fait alors une orchestration qu'il dédie à Rouget de Lisle.
En 1879, sous la III république, la Marseillaise devient l'hymne national et les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides. Le ministère de l'Education Nationale préconise de faire chanter la Marseillaise dans les écoles pour "célébrer notre libération et nos martyrs".
Le caractère d'hymne nationale de la Marseillaise est déclaré dans les Constitutions de 1946 et 1958.
1. Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes !
Refrain
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !
2. Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !
3 Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !
4 Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !
5 Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !
6 Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !
7 Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière,
Et la trace de leurs vertus (bis),
Bien moins jaloux de leur survivre,
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil,
De les venger ou de les suivre
NB: le septième couplet, dont l'auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792.
Pour en savoir plus : Pierre (Constant), Les hymnes et chansons de la Révolution. Paris, Imprimerie nationale, 1904 Robert (Frédéric), La Marseillaise. Paris, Imprimerie nationale, 1989
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