Emblèmes de la France : le coq gaulois

Emblèmes de la France : le coq gaulois

D'où vient l'idée d'associer les Français au coq ?

Depuis combien de temps le coq est-il un représentant de la France ? Est-ce un emblème officiel pour notre République ? Nos rédacteurs ont planché sur ces questions...

le cop emblème de la France

Le mot "coq" a développé de nombreux emplois par comparaison avec l'un des attributs de l'oiseau : forme, couleur, cri, comportement.

Etre rouge comme un coq, être comme un coq en pâte, coq de village... Mais l'emploi de l'image du coq comme symbole de la France viendrait de l'homonymie en latin du mot gallus (le coq) et gallus (le gaulois).

Le coq apparaît dès l'Antiquité sur des monnaies gauloises.

A partir du XVIe siècle, le coq apparaît sur les gravures ou les monnaies représentant le Roi de France.

L'image du coq est encore plus utilisée à la Révolution française.

Napoléon Ier refuse d'utiliser le coq comme symbole de son pouvoir car : " le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France ".

En 1830, une ordonnance est établie pour que le coq gaulois figure sur les boutons d'habit et surmonte les drapeaux de la garde nationale.

Napoléon III le dédaigne à son tour, mais il devient un symbole quasiment officiel sous la IIIe République.

Aujourd'hui, la République lui préfère le symbole de la Marianne, mais il reste présent sur le sceau de l'Etat depuis la Seconde République.

C'est surtout dans le domaine sportif qu'il est un symbole pour les sportifs qui se représentent à l'étranger.

Sources : Dictionnaire historique de la langue française - Littré - le site de l'Elysée

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D'où vient notre devise ?

Lors de la Révolution française, « Liberté, Égalité, Fraternité » fait partie des nombreuses devises proposées. Dans un discours, en décembre 1790, Robespierre conseille que les mots « Le Peuple Français » et « Liberté, Égalité, Fraternité » soient inscrits sur les drapeaux et les uniformes. Mais son projet n’est pas approuvé.
En 1793, les Parisiens et les autres villes, peignent sur la façade de leurs maisons ces mots : « Unité, indivisibilité de la République ; liberté, égalité ou la mort » mais ils devront effacer la dernière partie de cette phrase qui est trop complice du mot terreur.
Lorsque la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » est rédigée par la Constitution de 1848, elle est dite comme une loi de la République.
Refusée par le Second Empire, elle finira par s’imposer sous la IIIe République. Il y aura toutefois quelques résistances.
A l’occasion de la célébration du 14 juillet 1880, la devise est réinscrite sur le fronton des édifices publics.
Elle figure dans les Constitutions de la IVe République (1946 et 1958). On peut la retrouver sur des objets comme les pièces de monnaies ou les timbres.
Liberté : Le pouvoir d’agir sans contrainte.
Égalité : Principe selon lequel tous les hommes ont les mêmes droits.
Fraternité : Lien de solidarité.
C’est ainsi que la devise est inscrite dans la Constitution actuelle et fait aujourd’hui partie de notre patrimoine national.
Une femme incarne la République

La République s'est incarnée dans les traits d'une femme lors de la Convention de 1792. Portant le bonnet phrygien, celui des esclaves affranchis pendant l'Antiquité, elle symbolise la Liberté.

Le prénom Marianne lui a été attribué à la même époque spontanément par le peuple. Sans doute parce que composé du prénom de la Vierge et de sa mère, il était très populaire.

C'est sous la IIIe République que cette image se répand à travers l'exposition de statues et surtout de bustes de Marianne. Le bonnet phrygien, jugé comme trop séditieux, est parfois remplacé par une couronne végétale.

Au XIXe siècle, les fervents républicains s'emparent de ce symbole pour l'exposer dans leur foyer sous la forme de statuettes de plâtre ou de bronze comme les crucifix dans les foyers catholiques.

Au cours du XXe siècle, l'image de Marianne a été largement utilisée par la République notamment pour des pièces de monnaie, des timbres-poste. Un buste de Marianne a trouvé sa place dans chacune des mairies de France. En 1999, la République Française adopte un logo constitué du drapeau tricolore avec le profil de Marianne en premier plan, souligné par la devise : "Liberté, égalité, fraternité" ainsi que la mention "République française".

Les traits que prend Marianne sont libres et peuvent aujourd'hui être inspirés de femmes célèbres.

L'Association des Maires de France a fait les choix suivants :

1968 : Brigitte Bardot

1972 : Michèle Morgan

1978 : Mireille Mathieu

1985 : Catherine Deneuve

1989 : Inès de la Fressange

2000 : Laetitia Casta

2012 : Sophie Marceau

Sources : http://www.assemblee-nationale.fr/ ; http://www.elysee.fr/ ; http://fr.wikipedia.org/

Le drapeau tricolore

Le drapeau tricolore Le choix des couleurs et leur disposition sont nés de l'Histoire même de la France sans qu'on puisse exactement définir les étapes qui l'ont construit.

Néanmoins, on peut signaler qu'avant d'être drapeau, les trois couleurs furent cocarde. Trois jours après la prise de la Bastille, La Fayette obligea Louis XVI à porter la cocarde se rendant à l'hôtel de ville de Paris. Le geste symbolise l'approbation de la réunion de la monarchie (le blanc) et le peuple (les couleurs de la ville de Paris : bleu et rouge). Sa forme définitive est décrite dans la convention nationale le 15 février 1794 (27 pluviôse an II).

Puis, il disparaît lorsque la monarchie réapparaît et finit par être sauvé par Lamartine en tant que symbole de la force de la France dans le monde. Le drapeau tricolore est aujourd'hui le seul emblème national de la France, défini dans la constitution de la Cinquième République. Les communes doivent pavoiser les édifices du drapeau tricolore pendant les onze journées nationales :

- La journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc,

- le 19 mars La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation,

- le dernier dimanche d'avril La commémoration de la victoire du 8 mai 1945,

- le 8 mai La fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme,

- le 2ème dimanche de mai La journée nationale de la Résistance,

- le 27 mai La journée nationale d'hommage aux "morts pour la France" en Indochine,

- le 8 juin La journée nationale commémorative de l'appel du général de Gaulle,

- le 18 juin 1940, à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi,

- le 18 juin La journée nationale à la mémoire victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France,

- le 16 juillet si c'est un dimanche, ou le dimanche qui suit La journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives,

- le 25 septembre La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 et l'hommage rendu à tous les morts pour la France,

- le 11 novembre (voir loi du 24 octobre 1922, en bas de page et loi du 28 février 2012)

- La journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, le 5 décembre

Et La Marseillaise ?

En 1792, le roi d'Autriche déclare la guerre à la France. Un officier français, du nom de Rouget de Lisle, en poste à Strasbourg compose alors le "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Le 10 août 1792, en pleine insurrection des Tuileries, ce chant est adopté par les fédérés de Marseille.

Puis, repris par la suite avec un tel succès qu'il devient chant national le 14 juillet 1795.

La Marseillaise est interdite sous l'Empire et la Restauration, puis à nouveau chantée lors de la révolution de 1830.

Le compositeur Berlioz en fait alors une orchestration qu'il dédie à Rouget de Lisle.

En 1879, sous la III république, la Marseillaise devient l'hymne national et les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides. Le ministère de l'Education Nationale préconise de faire chanter la Marseillaise dans les écoles pour "célébrer notre libération et nos martyrs".

Le caractère d'hymne nationale de la Marseillaise est déclaré dans les Constitutions de 1946 et 1958.

1. Allons enfants de la Patrie,

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

L'étendard sanglant est levé, (bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Egorger vos fils, vos compagnes !

Refrain

Aux armes, citoyens,

Formez vos bataillons,

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur

Abreuve nos sillons !

2. Que veut cette horde d'esclaves,

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)

Français, pour nous, ah ! quel outrage

Quels transports il doit exciter !

C'est nous qu'on ose méditer

De rendre à l'antique esclavage !

3 Quoi ! des cohortes étrangères

Feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! ces phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)

Grand Dieu ! par des mains enchaînées

Nos fronts sous le joug se ploieraient

De vils despotes deviendraient

Les maîtres de nos destinées !

4 Tremblez, tyrans et vous perfides

L'opprobre de tous les partis,

Tremblez ! vos projets parricides

Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)

Tout est soldat pour vous combattre,

S'ils tombent, nos jeunes héros,

La terre en produit de nouveaux,

Contre vous tout prêts à se battre !

5 Français, en guerriers magnanimes,

Portez ou retenez vos coups !

Epargnez ces tristes victimes,

A regret s'armant contre nous. (bis)

Mais ces despotes sanguinaires,

Mais ces complices de Bouillé,

Tous ces tigres qui, sans pitié,

Déchirent le sein de leur mère !

6 Amour sacré de la Patrie,

Conduis, soutiens nos bras vengeurs

Liberté, Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs ! (bis)

Sous nos drapeaux que la victoire

Accoure à tes mâles accents,

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire !

7 Nous entrerons dans la carrière

Quand nos aînés n'y seront plus,

Nous y trouverons leur poussière,

Et la trace de leurs vertus (bis),

Bien moins jaloux de leur survivre,

Que de partager leur cercueil,

Nous aurons le sublime orgueil,

De les venger ou de les suivre

NB: le septième couplet, dont l'auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792.

Pour en savoir plus : Pierre (Constant), Les hymnes et chansons de la Révolution. Paris, Imprimerie nationale, 1904 Robert (Frédéric), La Marseillaise. Paris, Imprimerie nationale, 1989

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